Maisons closes
Si leur existence remonte à la plus haute antiquité, si en France et Paris tout particulièrement la lanterne rouge et les volets clos qui signalaient aux passants ont, malgré de récurrentes et vaines tentatives de prohibition, toujours fait partie du paysage urbain, c’est sous la 3e République que se situe leur âge d’or. Elles ont bénéficié durant des décennies d’une étrange tolérance. La bourgeoise triomphante, aussi étroitement corsetée dans ses principes que dans ses redingotes, en défendait hypocritement l’existence au nom de l’hygiène et de la paix sociale tout en les condamnant au nom de la morale… Aujourd’hui sens dessus-dessous, la prostitution urbaine n’existe pratiquement plus, internet est passé par là, et les studios du centre-ville rapportent plus en location Airbnb qu’en passes occasionnelles. Quelques poches de résistance par-ci par-là, non loin des grandes gares parisiennes, font que le centre de la capitale offre encore quelques surprises, une fois la nuit tombée.
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